golfe de gascogne sous spi
mercredi 21 février 2018
la souris mermon cavale
C est vraiment impressionnant de voir le comportement de notre bateau dans cette mer formée. Il ne demande que ça, dévaler les vagues pleine balle, pour le barreur c est juste un peu fatiguant car il faut rester concentré sur le maintient du bateau dans la vague car à cette vitesse il vaut mieux éviter la sortie de route.
La nuit passée on a été obligé de mettre le pilote car on ne voyait plus rien après le coucher de la lune, il nous a fait quelques frayeurs avec 4 ou 5 départ au lof, donc ce soir on va calmer le jeu et mettre le code 5, le string rouge pour les initiés en espérant que ce sera plus save d autant plus que le vent devrait encore monter.
Tout va bien à bord
Franck et jean paul
ILS ONT CROQUÉ FRIDA
il l'ont grignoté, croqué, bouffé quoi!!...
on attend des nouvelles nouvelles...
Alain
les petits spermatozoides visent tous l’ovule Martinique
Si on doit décrire la situation de la course maintenant, c'est exactement cela
On cherche tous à aller droit au but le plus vite possible. Plus de question de stratégie, il s'agit d'aller vite vite vite en direct sur la Martinique.
En tête avec de forte chance d'être l'heureux élu de cette belle insémination, Alexandre Ozon avec son petit bateau de 9.9m est totalement insolent tellement il a d'avance et qu'il bat régulièrement les vitesses maximum sur 4 heures et qu'en plus c'est un solitaire. Respect comme diraient les jeunes d'aujourd'hui.
Puis, à 150km derrière, il y a le premier double suivi de très près par JP Kelbert le second solitaire.
Ensuite un groupe de 8 bateaux assez groupés. Ce groupe est essentiellement constitué des derniers gros bateaux qui sont récemment sortis des chantiers: JPK 10.80 et SunFast 3600.
Puis un groupe de 3 autres bateaux plus petits qui ont leurs chances de gagner en temps compensé: 1 Pogo 30 et 2 JPK 10.10
Puis un groupe de 5 bateaux constitué de 2 gros JPK 10.80, unOfset 32, un JPK 10.10 et la petite souris Mermon
Puis, il y a une flopée d'autres petits spermatozoides dont on ne veut plus en entendre parler et tout ce qu'on leur demande est de rester derrière.
Nous sommes donc actuellement 15eme des doubles Lorient et sommes dans la course pour potentiellement manger les 3 spermatozoides double Lorient de notre groupe afin de viser la 12ème place dans 3 jours....
Mais il faut qu'on aille vite vite vite sans casser car on n'a plus de rechange possible
Les souri
mardi 20 février 2018
ca plane....
Ces journées à la barre dans les alizés au planning permanent, sont un vraiment sympa, on y vient en partie pour ça, il suffit juste de positionner l étrave dans la vague et le bateau démarre pour un surf que l on essaie de maintenir le plus longtemps, la seconde suivante un nouveau et ainsi de suite. Maintenant pour dormir la nuit c'est une autre histoire... ça bouge et ça fait du bruit. record de vitesse pour l'instant 17 nds,
enfin un grain
enfin un grain
le guépard n’est pas le seul felin sur l’eau
On a réussi entre 18:00 TU dimanche et 14:00TU lundi à rester à la même position par rapport aux concurrents direct
Plutôt décevant par rapport à l'énergie dépensée (de jour c'est barrer en continue pour optimiser chaque vague) et aux risques pris (de nuit le pilote automatique ne peut éviter tous les départs au lof)
Alors comme le dit JP nous nous sommes remis dans un mode plus calme qui permet de plus descendre dans le vent car nous sommes les plus au nord de notre flottille de concurrents directs
Mais à ce régime, on perd 0,2 à 0,9 noeuds par rapport à nos concurrents directs
Il faut se mettre à l'évidence, la souris transformée en guépard n'est pas entourée que de gentils chatons désireux de la croquer mais d'un ensemble de félins d'Afrique et d'Asie (lionnes, panthère, hyènes, léopards, tigres) aux dents rallongées et aux griffes sorties prêts à dévorer le petit guépard ...
Mais le guépard attend son heure pour s'enfuir devant
le rythme à bord
Le mode survie des 2 premiers jours veut dire que toute notre énergie est consacrée à faire avancer le bateau tous les 2 en même temps car 4 bras n'étaient pas de trop pour gérer toutes les manœuvres. Pas le temps de manger ni de dormir normalement: on puise sur nos réserves. Mais cela ne peut pas durer trop longtemps. Heureusement, le vent faiblissant nous a permis de passer dans un mode plus durable dans lequel sommeil et alimentation sont suffisants pour durer plusieurs semaines.
Le rythme d'une journée normale se présente ainsi:
En milieu d'après midi, l'un de nous va dormir 2 heures puis après le temps de la transition, le second fait de même de façon à être reposé avant l'arrivée de la nuit. Comme nous sommes dans une période sans lune, on ne peut pas envisager de continuer à barrer la nuit. Cette période avant la nuit sert donc à trouver les réglages optimums avec le pilote automatique en ayant la lumière du jour pour tester cette phase d'automatisation du pilotage. Assez vite la nuit est là et l'un prépare le dîner (plat cuisinés) pendant que l'autre veille sur la marche du bateau. Puis on dîne ensemble dehors sur le pont et l'autre (qui n'a pas préparé le dîner) fait la vaisselle dans un sceau à l'eau de mer. Puis commence les quarts de nuit qui sont soit de 2 heures (si les conditions sont difficiles ou la fatigue trop grande) ou plus généralement de 3 bonnes heures. Entre chaque quart, il y a échange de consigne et des travaux effectues (routage, positions concurrents, communication,...) ainsi jusqu'au quart qui voit le jour. Là, celui qui se lève alors qu'il fait jour commence à prendre la barre pendant que l'autre récupère et traite les fichiers météo. Ainsi, pendant le début de matinée se discute la stratégie de la course et cela peut prendre du temps. On reçoit de la part de l'organisation des fichiers des positions de concurrents toutes les 4 heures (2H, 6H, 10H, 14H et 18H TU). Donc en principe entre 10 et 14 H, la stratégie est définie. On déjeune ensuite ensemble (plat lyophilisé) puis le milieu de l'après midi arrive vite pour recommencer le cycle. Pendant toute cette période diurne, nous tâchons de barrer à tour de rôle car notre pilote automatique n'est pas aussi performant qu'une personne à la barre (on gagne environ 1 noeud de moyenne).
C'est donc principalement la nuit que nous avons le temps d'écrire
Si on veut que les quarts de nuit se passent bien, il faut vraiment être reposés avant de les commencer sinon c'est très difficile de se réveiller plusieurs fois et d'être en pleine capacité de s'occuper du bateau (les 2 premières nuits nous n'avions pas de pilote automatique ce qui nous obligeait à barrer même la nuit)
Dans les faits, les rôles ne sont pas aussi symétriques que cela, JP est plus souvent sur les travaux de préparation de la stratégie et Franck passe beaucoup de temps à barrer.
Quelle vie de Chateau insouciante.
lundi 19 février 2018
descente molle dans les alizee
Voilà un petit aperçu de nos occupations du jour.... vous avez compris notre seul salut c est 25 à 30 nds prévu pour mercredi .
Bises à tous
Franck et jp
dimanche 18 février 2018
on a enfin trouvé la lune
Mais les circonstances sont telles qu'elle suit le soleil avec un très léger décalage
Cela a pour conséquence qu'elle est toute petit et qu'elle se couche presqu'en même temps que le soleil
Conséquence: nuit noir
Certes cela permet de contempler les étoiles mais c'est quand même beaucoup plus dur pour la navigation.
Les souriceaux nocturnes
la souris se transforme en guépard
La caractéristique de notre bateau est d'être très large et plat pour sa longueur (un des plus petit bateau de la course - 9.5 m) et donc très planant. Si on arrive à le faire planer, il est probablement le plus rapide de toute la flotte.
L'expérience acquise en Tornado qui consiste à accélérer le bateau sur un bord plus près du vent puis au fur et à mesure qu'il accélère descendre progressivement dans le vent tout en gardant la vitesse et même parfois en l'accélérant en prenant la vague au bon moment permet de lancer le bateau au planning dans une force de vent qui normalement ne le permettrait pas. Nous avons découvert que cette technique s'applique très bien à la Souris. Cet après midi, nous avons pu faire des pointes à 14 noeuds dans des vents de 16 noeuds alors que si on reste en mode normal, on plafonne à 9 noeuds. Bien entendu cela nécessite un certain doigté dans la façon de barrer car on frôle à chaque fois le départ au lof. Avant la nuit, nous avons essayé de trouver le réglage qui permet de réaliser ce type de navigation en S accéléré avec le pilote automatique. On y arrive partiellement. Et c'est donc en pleine nuit que ce lignes sont écrites à côté du pilote à automatique près à intervenir s'il déclenche un départ au lof (il y en a eu déjà 5 en 2 heures). J'espère qu'au classement de demain matin on verra les résultats de cette conduite rapide mais un peu dangereuse...
La souris se transforme en guépard prête à manger ses concurrents
strategie de la course - suite
Le passage du front que l'on a eu du mal à traverser s'est bien suivi d'un vent d'Est pendant 1 jour et demi. Puis le vent de Nord Est est revenu progressivement aujourd'hui rétablissant ainsi les alizés dans tout la zone jusqu'en Martinique.
On a donc profité de ce vent d'Est pour descendre encore vers le sud en bâbord. Le moment délicat était donc de choisir quand il faut empanner pour prendre la direction de la Martinique. Les calculs des routes optimums nous faisait empanner en fin de journée mais on a décidé de le faire plus tôt pour une raison tactique vis à vis de nos concurrents directs. Dans ces conditions, il est toujours préférable de partir le premier vers la marque car on pourra mieux contrôler les concurrents si on se trouve devant eux que derrière. De plus le bord à tirer est tellement long (900NM) qu'il est très difficile de choisir le moment exact optimum même si nos simulateur semble nous le dire. Les vents jusqu'à la fin de la semaine sont maintenant à peu près fiables, les 2 modèles météo, GFS et CEP, sont maintenant presque d'accord mais la performance que l'on sera capable d'avoir pendant ces 4 jours sur le même bord sont moins certaines. Les polaires que l'on a construites (courbes qui donnent la vitesse du bateau en fonction de l'angle fait avec le vent et en fonction de la force du vent), bien que améliorées de régate en régate, ont encore besoin d'être affinées.
C'est donc vers 13:30 TU que nous avons pris la direction de l'Ouest avec un empannage parfaitement maîtrisé..
dommage que l on ne soit pas partis pour un tour du monde
Bises à tous de la souris mermon
une nuit trop tranquile
A la vhf tous les bateaux qui nous rapprochent font la même blague, ils se mettent en mode chat et veulent attraper la souris. Mais la souris ne se laisse pas faire et beaucoup déchantent
Dans la journée on va empanner pour faire route plein ouest sur un bord qui va durer 4 jours avant de plonger sur la Martinique par le nord. On espère de plus éviter la masse de sargasses qui semble encore un peu plus sud....
Mais tout ça peut encore changer.
bises à tous et bon dimanche
Franck et jean paul sur la souris Mermon
samedi 17 février 2018
samedi, deja une semaine de course
La nuit passée a été difficile, avec beaucoup de manœuvres pour ne pas avancer et 4 heures de pétole qui nous sape le moral et en plus, semble t il, pour nous tout seul. On a cru bien négocier l affaire mais en fait au vue du résultat on n a pas été très bon sur ce coup là .. et on perdu encore pas mal de temps. Ce matin en revanche le vent d est s est établi bien plus fort que les prévisions à 20 - 24 nds, et Franck à la barre à retrouvé ses sensations de tornadiste et fait merveille avec de belles pointes à 15 nds. On a dépassé 2 jpk 10,80 tout surpris de voir la souris Mermon les manger si vite. On est passé tout près sous le vent en se prenant mutuellement en photos, magnifique moment. Ensuite le vent est malheureusement revenu conforme aux grib et l après midi bien calme. On se prépare pour le run final
Tout va bien à bord de la souris Mermon
Franck et jean paul
vendredi 16 février 2018
un peu de strategie de course
La stratégie définie avec notre routeur était de descendre assez sud très rapidement car la stabilité des alizés pouvait être mise à mal en fin de première semaine. Donc pour éviter de tomber dans une zone sans vent au milieu de l'Atlantique, il fallait être assez sud pour s'assurer que l'on sera déjà dans les ´alizés profonds' si cela se confirme. Qui dit route sud dit route plus longue et dit aussi que pendant toute cette première partie de course notre classement provisoire sera mauvais car il est mesuré par rapport à la distance de l'arrivée. Ceux qui restent sur une route plus directe (proche de l'orthodromie) auront des classements provisoires bien meilleurs (à se demander si cela n'est pas une tactique pour certains de faire du Buz pendant la course). Ce compromis route sud mais route longue est délicat à doser et dépend bien entendu de l'évolution de la météo. Météo que l'on prend plusieurs fois par jour mais avec une capacité de fichiers bien inférieure à ce que nous pouvions faire à terre. Les tailles de fichiers maximum que l'on peut télécharger en mer avec notre téléphone Iridium ne dépasse pas 50 Ko soit 100 fois moins que ce que l'on peut avoir à terre et surtout 1000 fois moins rapide pour les obtenir. Donc une fois en mer, on est partiellement aveugle. Tout le travail fait avant le départ de la course a consisté à définir quels fichiers prendre pour être le moins aveugle possible tout en restant dans des coûts de communication Iridium raisonnables (qui s'élèveront à environ 2000€)
Nous sommes maintenant à mi course et malheureusement les alizés sont effectivement bien perturbés et de façon assez profonde. Notre tactique Sud doit donc payer et l'on devrait sortir devant ceux qui ont fait une route plus directe à Ouest. C'est pour cela que lorsqu'on commençait à voir apparaître ce vent d'Est faible au milieu de notre parcours, on s'est dit qu'il était venu le temps 'de passer à la caisse' afin de tirer les bénéfices de notre stratégie de début de course. Cela s'est vu hier car nous sommes passés de la 20eme place à la 14eme place en quelques heures (et le plus fort c'est qu'on vous avait prévenu). Malheureusement cet arrivée de vent d'Est s'est faite avec un passage de front important (une masse nuageuse de 70NM de long et 30NM de large) qu'il a fallu traverser pour aller chercher ce nouveau vent. Nous sommes restés 4 heures dans les nuages et sans vent (nous avons dû mettre le foc puis le code 5 avant d'enfin toucher ce nouveau vent) ce qui s'est rapidement vu sur le classement 4 heures plus tard car nous rétrogradions à la 18ème place. A 2H00 TU on a enfin touché ce nouveau vent et on a repris une vitesse normale. On espère maintenant que toute la flotte qui est à notre Ouest aura autant de difficulté que nous a traverser ce front. On verra l'évolution des positions dans les heures qui viennent
A suivre donc...
Les souriceaux.
petole
vendredi une journee nuageuse
On est quand même satisfait de notre vitesse dans les petits airs que l on a depuis 2 jours. On a un déficit de vitesse connu dans le petit temps par rapport aux autres bateaux de tête qui nous entourent, les jpk et autres sunfast notamment mais on est aussi les plus petits...
On s accroche à faire marcher le bateau, à s appliquer dans la stratégie et ça nous occupe bien.
On est bientôt à mis course et compte tenu de nos emmerdes j espère passés, on est ravi d être encore dans le match.
un vendredi couvert
On est quand même satisfait de notre vitesse dans les petits airs que l on a depuis 2 jours. On a un déficit de vitesse connu dans le petit temps par rapport aux autres bateaux de tête qui nous entourent, les jpk et autres sunfast notamment mais on est aussi les plus petits...
On s accroche à faire marcher le bateau, à s appliquer dans la stratégie et ça nous occupe bien.
On est bientôt à mis course et compte tenu de nos emmerdes j espère passés, on est ravi d être encore dans le match.
on passe a la caisse
Car on passe à la caisse....
Les souriceaux
jeudi 15 février 2018
comment occupe-t-on notre temps
Les 2 premiers jours nous étions dans un mode survie et toute notre énergie était concentrée sur garder ou reprendre la vitesse maximum pour le bateau. Les nombreuses casses ont à chaque fois demandé des changements de voile dans l'urgence ou obligé a trouver des solutions de remplacement immédiates. De plus la casse de notre girouette/anémomètre nous a contraint de barrer manuellement (pas de pilote automatique en mode vent) ce qui prend déjà l'un de nous 2 à temps complet. Comme les manœuvres se sont succédées à haut régime nécessitant la présence de nous 2, il ne restait que peu de temps pour se reposer (se mettre dans le pouf tout habillé - on ne dors pas mais on se repose) et manger. Pendant 2 jours on s'est reposé peut être 7 heures chacun par tranche de 1 ou 2 heures. C'est pas beaucoup.
Les jours suivants, surtout une fois l'anémomètre réparé, nous ont donné plus de temps pour dormir afin de récupérer le sommeil manquant, manger un peu mieux que le lyophilisé, réparer les choses cassées.
Aujourd'hui qui a été une belle journée avec un vent léger (7 à 14 noeuds de vent) une fois réglé, ce qui peut prendre parfois jusqu'à 30mn, le bateau avance tout seul et probablement plus vite que si on barrais (c'est vrai dans les petits airs sur une longue période comme par exemple toute la nuit). J'ai commencé la réparation du premier spi déchiré en 2. Cela a pris 4 heures et ce n'est pas fini.
On reçoit de l'organisation 4 à 5 fois par jour la position des concurrents. On analyse donc leur vitesse et l'évolution des positions afin de voir comment se placer par rapport à eux. Notre rapide repositionnement dans l'Ouest hier en a été la cause. Même si la préparation de la stratégie de course faite avec un routeur professionnel nous a donné les idées claires sur la 1ère semaine (sur 1 semaine, les prévisions sont fiables), il faut maintenant se soucier de la 2ème semaine. La difficulté que l'on rencontre aujourd'hui c'est que les 2 modèles de prévision que l'on utilise (CEP et GFS) ne sont pas alignés avec la réalité du vent que l'on a maintenant. L'écart est très important: environ 30° de différence de direction du vent. Définir la stratégie de la 2ème semaine est donc délicate car on ne sait pas sur quelle prévision se fier.
Notre communication prend aussi de temps. Ces lignes sont écrites lors d'un quart de nuit sous un plafond d'étoiles très brillantes mais toujours sans lune
Quand les conditions ne sont pas favorable au pilotage automatique (vent fort ou mer formée) il faut barrer car on va plus vite
Se laver, quand le temps météo le permet (pas trop froid) et la disponibilité le permet, est aussi une activité à faire. 2 fois en 5 jours, c'est une belle performance!
Pas eu le temps ni l'énergie pour lire
Et parfois la musique s'invite avec plaisir à toutes ces activités...
Les souriceaux
un jeudi calme sur la souris
depuis hier notre parc de batteries de bord ne tient plus la charge. Ce matin Franck a tout basculé sur la batterie moteur, ça devrait le faire jusqu'à l arrivée
Sinon l ambiance à bord est sereine, douche, repos, musique.... tout est paisible sur la souris Mermon.
A bientôt Franck et jean paul
soleil
Totalement absent des 2 premiers jours, couvert par une épaisse couverture nuageuse,
Il se trouve que dans les jours suivants, la combinaison de la direction du vent, de notre route et de la position du soleil
A fait que le pont arrière du bateau a toujours été à l'abri du soleil
Donc pas besoin d'écran total, de chapeau
On peut rester avec les bras et les jambes à l'air sans ressembler à une écrevisse grillée
Sur ce coup, notre organisateur a bien fait les choses
Mais l'a t il fait exprès?
ou est la lune?
La nuit est encore très sombre avec plein d'étoiles très précises et lumineuses et sans halo autour
Cela fait donc la 5ème nuit que nous naviguons et on n'a toujours pas vu la lune!
Certes les 2 premiers jours étaient totalement couverts donc on ne pouvait pas la voir
La 3eme nuit était plutôt belle avec des passages nuageux
Et ces 2 dernières nuits sont assez dégagées
On aurait donc dû voir la lune.
Rien de rien!
Car par lune assez pleine, on navigue presque comme en plein jour
Il faut simplement couper toutes les lumières à bord et l'œil fini par s'habituer et cela permet de très bien voir
On n'arrive même à voir les risées sur l'eau dans le reflet de la lune
Bref cela change la nuit en une 2ème journée mais en noir et blanc
On l'aime bien cette lune
Quand est ce que les organisateurs ont prévu que l'on aura la chance de la voir ?
Si j'étais l'organisateur de cette Transquadra, je commencerais par regarder les phases de la lune pour décider du moment de la régate.
mercredi 14 février 2018
mercredi 5 ieme jour a bord de la souris mermon
mardi 13 février 2018
apres 4 jours de course
Pour qui a lu les livres de Bernard Moitessier sait que le meilleur moyen de calmer un bateau quand on est en pleine mer agitée est de se mettre à la cap. Vu le très grand risque que représente la montée au mât en pleine mer, nous nous sommes donc mis à la cap (affaler le spi, enlever le génois Belge, mettre le foc, remonter au près, et enfin virer en laissant le foc à contre et en bloquant la barre sous le vent). Effectivement, même si la souris n'est pas un bateau à quille longue (bien au contraire), le bateau est très calme avec des mouvements assez lents qui permettent à Jean Paul d'entreprendre le risque de monter au mât. L'opération de changement du capteur de tête de mât se fait assez rapidement (la drisse de spi ne montant pas assez haut, JP s'est donc aidé de la balancine de GV pour atteindre le tout sommet du mât). Puis il faut tout refaire dans l'autre sens pour remettre le bateau en route vers les Antilles. Durée de l'opération: 50mn. Pas trop mal mais cela représente environ 6-8 NM de pénalité qui vont se voir dans là classement de 20h...
Le début de course n'a pas été du tout la même chose. Presque 3 jours sans dormir et en s'alimentant rapidement à des heures qui dépendaient uniquement du bateau, c'est à dire quand il était en pleine capacité de fonctionnement. Toujours en ciré même pour dormir afin d'être capable de sortir sur le pont en moins de temps possible (3 secondes) et cela a été nécessaire bien trop de fois...
Le début de course s'est très bien passé avec un bon départ prudent sous spi puis une première option de longer un peu la côte de Madere avant de plonger vers le sud pour éviter le devient de Madère qui peut porter jusqu'à 100 NM. Le vent est soutenu à 25 noeuds et plus on s'écarte de Madère plus la mer est formée. Tout allait bien lorsque le stick de la barre lâche empêchant JP de retenir le bateau qui est parti au lof. On est resté couché sur l'eau pendant une bonne minute avec le spi neuf qui fassayait très fortement. Une fois remis à plat, on repart mais le spi avait quand même bien souffert. On refait 2 autres départ au lof et le 3eme a été fatal pour le spi qui fini par se déchirer sur toute la largeur jusque en-dessous de la têtière alors que nous étions en marche normal au portant. A ce moment là, il devait y avoir plus de 30 noeuds de vent. On se retrouve avec un spi qui traîne derrière le bateau attaché par les 2 écoutes. On. Arrive difficilement à le remonter à bord. Dans le départ au lof précédent, on avait cassé le tangon. On repart avec un autre spi, le bleu asymétrique de 70m2, qui peu de temps après se retrouve aussi dans l'eau sous le bateau suite à la rupture de la drisse de spi dans le mât. Donc en moins d'une journée on a perdu 2 spis sur 4 et 1 tangon sur 2 et la girouette anémomètre de tête de mat ne fonctionne plus ce qui nous oblige à barrer en continu car nous sommes dans des conditions de mer assez difficiles (grosse mer formée). La première nuit sera harassante car tous ces événements se sont produits pendant cette première nuit et nous sommes resté actifs toute la nuit pour à chaque événement remettre le bateau en marche le plus vite possible.
La 2eme journée sera sous un ciel complètement voilé avec des grains par moment et une mer et du vent assez forts. Tout comme la première nuit cette seconde nuit sera complètement noire. sans ciel, sans mer, sans lune, le noir complet. Impossible de distinguer la ligne d'horizon. Barrer dans ces conditions (a cause du manque de girouette) est presque mission impossible et pourtant il le faut. Bref à l'issue de ces 2 jours le bilan est lourd en casse et en fatigue.
Dans l'après midi du 3eme jour, on voit enfin le soleil. Là nuit suivante sera plus facile car un peu moins de vent et de mer. Pourtant on déchire le 3eme spi mais cela est réparable (il s'est accroché à un bouton du génois Belge lors d'un fassayement). Ayant plus le droit à l'erreur, on navigue la nuit avec le spi lourd et le jour avec le grand blanc de 100m2 pour limiter le risque sur le grand spi la nuit (et on a bien fait car cette fin de 3eme nuit a été très agitée avé de nombreux grains)
C'est enfin le 4eme jour que l'on trouve les conditions d'alizés avec une belle mer bien bleu foncée et un vent régulier qui nous laisse enfin un peu de temps pour essayer de réparer ce que l'on peut, de manger correctement et de se reposer un peu.
La flotte est assez groupée et malgré tous nos problèmes nous somme plutôt dans le groupe de tête. A ce niveau de la course, les classements ne veulent pas dire grand chose car ils mesurent la distance au point d'arrivée en ligne directe donc ceux qui sont le plus à l'ouest sont ceux qui sont bien placés pour le moment mais les prévisions météo disent plutôt d'aller dans le sud avant de faire de l'ouest. Donc le classement va beaucoup évoluer dans Le jours qui viennent. Pour le moment nous sommes pénalisés car on est plutôt sud.
Franck & Jean-Paul
mardi 4ieme jour sur la souris mermon
Les conditions météo changent, on quitte la grisaille, les bruines et nos cires contre du ciel bleu parfois nuageux. L Alizée s installe. On peu enfin bien s alimenter, se doucher, et on espère aussi mieux dormir.
Pour revenir à la course, il semble que l on était pas trop mal placé ce matin malgré le temps perdu depuis le départ mais les autres aussi ont peut être sûrement des soucis ...cette après midi le vent faiblit autour de 15 nds, et on descend tranquilou au sw. On garde un moral à toute épreuve et pour la suite rien n est perdu, on est heureux d être la et on ne lache rien.
Bises à tous
Franck et jean paul
lundi 12 février 2018
lundi 3 ieme jour sur la souris mermon
En tous cas on essaye de préserver le matériel, le soleil s est pointé cette après midi et ça fait du bien. Le vent autour de 20 25 nds avec une mer hachée mal rangée, on a sorti le grand spi depuis la fin de matinée et ça cavale pas mal
J oubliais l essentiel, la girouette fonctionne à nouveau, les mystères de l électronique ? et nous pourrons laisser, j espère, le pilote travailler cette nuit et se reposer un peu plus car depuis le départ on n a pas beaucoup dormi.
Sinon les nuits sont vraiment très noires, sans lune et sans aucune visibilité.
L équipage est passé à la douche au sceau d eau mer dans l après midi et est en pleine forme pour attaquer la nuit.
Notre position dans la flotte nous semble pas mal, on est là où on l avais prévu, la position au classement n est pas encore significative pour le moment. Mais c est vrai qu on navigue parfois un peu sous toile avec notre code 5, l objectif est bien sûr de préserver le grand spi.
Tout va bien à bord de la souris Mermon. Bises à vous. Jean paul et Franck.
dimanche 11 février 2018
premiere journee sur la souris mermon
La nuit a été ventée et un peu difficile mais bon on a gardé le moral et on poursuit notre stratégie de descente le plus vite possible ,dans le sud pour trouver plus de vent car derrière nous et plus au nord ça va vite s essouffler. on a empanné vers 13h dimanche et on espère toujours que cet investissement va payer même si la on est un peu sous toile avec notre code5 et la vitesse par rapport au concurrents va s en sentir un peu. On veut préserver notre grand spi car la route est encore longue.
Ce matin nous avons en effet perdu un 2ieme spi sur une rupture de drisses, le spi est parti en chalut derrière le bateau, la 2ieme cartouche de griller, il nous reste 2 spis les plus importants heureusement d ou notre prudence et notre vitesse pas top.
Cette journée est toujours très nuageuse., quelques grains et une mer assez difficile. Nous n avons pas quitté nos cirés depuis le départ, nous dormons pas vraiment, un peu dans le pouff dans la descente près à sortir. Mais tout va bien, nous savons ce que nous sommes venus ou revenu chercher même si la on a pour la première fois un peu la poisse. Le soleil c est pour bientôt, cette après midi une petite visite de dauphins et plus personne à l horizon ce soir.
Voilà les aventures de la journée en espérant que que les suivantes seront plus favorables à la souris Mermon mais on a aucun doute là dessus.
Tout va bien à bord, on savoure le plaisir d être la une nouvelle fois avec Franck toujours aussi positif
Bises à tous de la part de Franck et moi même
vendredi 9 février 2018
Jour J
Les premiers jours vont être ventés sûrement un peu fatiguant mais dans 2 à 3 jours ça se calme, il faudra rester vigilant quand à notre position sur le plan d eau, pas trop au nord car la pression va monter et le vent va mollir.
Merci pour vos messages, et à tout bientôt
Jean paul et Franck
jeudi 8 février 2018
Préparatifs un peu ventés
Voilà le bateau est à l eau, remise en route du matériel, top tout fonctionne, météo, position des sargasses etc... Le temps est pourri, pluie et vent toute la semaine. Les avions n atterrissent pas et Franck est bloqué à Porto depuis hier. il va peut-être arriver aujourd’hui.... c’est trop bête
pour le départ ça devrait s arranger avec un vent NE de 25 Nds donc top.
Bises à tous